samedi 29 octobre 2011

LES INSECTES NE VOYAGENT PAS EN TGV


Novembre se pointe à pas de loup. C'est le moment venu de lever la main pour un grand salut à nos voisins les insectes qui quittent pour la plupart notre quotidien*.
"-Merci beaucoup pour votre travail obscur dans la nature et à l'année prochaine." 
                                      * Je vous fais grâce des familles de mites que vous élevez dans vos armoires et qui vont passer un hiver grassement nourris de vos pulls en laine.



vendredi 28 octobre 2011

LE VEILLEUR DES COLLINES


Ils sont partout, assemblages de ferraille au destin domestique, valets des exigences d'une civilisation qui connut hier les lanternes avant de s'esbaudir aujourd'hui devant l'ignoble illusion lumineuse qui cache les désastres de demain. 
Pourtant, gros égoïstes, nous sommes bien aise d'utiliser cette électricité  et simultanément en accord pour critiquer l'énergie nucléaire et ces épouvantails du modernisme qui cochonnent nos paysages.   Alors ?
                             Et si sur cette îlot  galactique malmené qui nous accueille le temps du plomb s'effaçait devant la réflexion.



jeudi 27 octobre 2011

LES HUMEURS DU CIEL EN ARDECHE














Vous osez demander pourquoi le ciel est bleu plus souvent dans certaines contrées. Vous osez vous poser la question ? 
Savourez la réponse d'un vieux druide gaulois que j'ai rencontré cet été par hasard dans une forêt de chênes verts, fantôme sorti directement de l'imaginaire insondables de mon esprit.
"- Vagabond de l'âme ignorant, tu prétends pénétrer la vertu des reliques sacrées du temps, alors retiens la réponse : un ciel bleu est simplement un ciel sans péchés."
Comprenne qui pourra...
Mais tous les jours je regarde le ciel pour y lire l'innocence de mes voisins.


Les pommes dans le ciel du jardin d'Eden.

Incitation au péché entre ciel et montagnes Ardèchoises.

Les péchés en offrande dans le ciel.
Adam s'est caché derrière ces herbes ...

mercredi 26 octobre 2011

LA NATURE vs LES HUMAINS : LE BAL DES HYPOCRITES


C'était le 6 octobre dernier, c'est pareil aujourd'hui.
Les derniers éclats de rire de la nature dans les rues de la ville, en couleurs et parfums s'il vous plaît. Les cerisiers, les glycines qui fleurissent à nouveau en automne : une anomalie qui devient monnaie courante, un peu plus chaque année. Pour faire plaisir, pour soulager notre hypocrisie toute naturelle je dirais que c'est bien agréable de se balader entouré de fleurs "perpétuelles", dans la luxure d'un été qui prolonge la féerie.
Mais en vérité au sein de cette grande déglingue du climat quand tout parait alors obéir à nos désirs - moments ironiques reflets de notre vanité - la nature elle s'en fiche de nos caprices. Elle donne et retire comme elle a toujours fait, sans soucis des passagers provisoires de la planète Terre. 
Et dire que pas plus tard que hier après-midi j'ai encore entendu : "Au diable les remords, que la fête continue. Profitons. Après tout il existe bien des contrées qui ne connaissent pas l'hiver."   Quel morceau d'anthologie primitive. Quel florilège d'égoïsme.
Faîtes gaffe ! le tunnel se rétrécit, tous ne passeront pas. 
Sans rancune.




mardi 25 octobre 2011

POEME POUR UN PAPILLON ARDECHOIS


Papillon c'est aussi l'histoire d'un Ardéchois, Henri Charrière, né en 1906 à Saint-Etienne-de-Lugdarès. Sa jeunesse se passa à Pont d'Ucel sur la rive gauche de la rivière Ardéche, en face d'Aubenas. Monté à Paris en 1928 il vit de petite délinquance et suite à une affaire criminelle qu'il a toujours niée il est condamné aux travaux forcés à perpétuité au bagne de Guyane en 1931.
Il relate ses aventures dans deux ouvrages : Papillon et Banco.
Je vous conseille de passer  sur le site qui lui est consacré :CLIC ICI pour voir le superbe site sur Henri CHARRIERE. et de lire ou relire ces vers de Lamartine qui lui ressemblent tant.


                                Le Papillon
                 Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
                 Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
                 Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
                 S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
                 Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
                 S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles, 
                 Voilà du papillon le destin enchanté !              
                 Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
                 Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
                 Retourne enfin au ciel chercher la volupté !
                                    Alphonse de LAMARTINE


                   

lundi 24 octobre 2011

L'HEURE DE LA LIBERTE SONNE POUR LES CANARDS


CLIC ICI pour voir "un rassemblement de canards ...".
Depuis le 21 octobre vous êtes censés connaitre mon opinion sur une partie de nos hommes politiques, ceux qui quoiqu'il arrive auront toujours la bouche ouverte, même au "boulevard des allongés" après avoir rendu un dernier souffle : Des canards.
Malgré cette comparaison pour le moins désagréable envers nos amis de la rivière, vous avez, je l'espère, admiré quelques spécimens de dames "canard colvert" Ardéchoises en plein casse-croûte. C'était pour vous faire oublier les cancans des médias, retrouver un poil de joie de vivre naturelle.
En ce lundi d'automne pluvieux je vous propose la suite. Après le repas gastronomique voici l'heure de la séance de "gratte-gratte", toilette pour une nuit galante sous les étoiles.
Au fait j'ai trouvé une recette de salade Ardéchoise CLIC ICI pour voir cette vraie recette. Une seule chose me dérange : le magret de canard fumé. Pas d'histoires, ni de critiques hein ! c'est un élément indispensable de cette belle recette. Et puis il pourrait sembler que ce ne sont après tout que volatiles d'élevage et qui plus est du sud-ouest. N'empêche, je suis contre ce qu'ils font dans cette région. Les canards domestiques ne demandent pas à être gavés et torturés, même pour enrichir les tables de foie gras.
Je m'en vais de ce pas décidé demander à la rédaction de ce blog de remplacer le magret de canard par un autre ingrédient. Trop charmants ces animaux. Allez, sans rancune.



samedi 22 octobre 2011

LE CIMETIERE DES PAPILLONS


Dans ce quartier, au bord d'un ruisseau prétentieux qui se voudrait rivière, où l'automne pisse-vinaigre tarde à venir épancher ses angoisses les papillons se rassemblent pour d'ultimes voltiges. 
C'est ici, entre quelques fleurs de chardons charitables, que se trouve le cimetière des papillons. Les derniers survivants aux ailes fanées et élimées telles les pages d'un vieux missels y quêtent  une aumône finale avant de mourir.


Quelques spécimens pris le 17 octobre dernier sur la commune Ardèchoise de Saint-Sernin, voisine d'Aubenas.

vendredi 21 octobre 2011

UN RASSEMBLEMENT DES CANARDS POLITIQUES S'EST DEROULE EN ARDECHE


* Au moyen-âge "un canard" ne désignait pas un oiseau aquatique ni même le fameux journal satirique du mercredi mais était un surnom péjoratif donné aux individus trop bavards pour se moquer d'eux. Alors j'en déduit que de nos jours une quantité certaine de notre personnel politique peut être qualifié sans risque de canard.
En cette après-midi de septembre j'ai justement cru à la grande assemblée des canards sur la rivière Ardèche à Vogüé. Une sorte d'université "sauvage" des "grandes gueules" composée d'élus de tous bords qui cancanaient sans relâche depuis le matin. 
Ben non ! ce n'étaient que nos sympathiques copains les canards colverts dont la troupe s'était enrichie de nombreux jeunes nés de l'année.
En ce début d'automne le soleil tombe vite dans ce quartier. La bande affamée ayant paradé quelques instants trop courts à notre goût porta son intérêt sur la vase de la rivière pour s'alimenter avant la nuit.
Les derniers kayakistes allaient ranger leurs embarcations, les pêcheurs plier soigneusement les lignes des cannes à pêche et nous regarder une fois encore ce spectacle gratuit et entamer le retour au bercail.
*Pour voir d'autres canards ardéchois CLIC ICI   ET ICI   ET ICI.





mercredi 19 octobre 2011

LES SOURIRES DE L'EAU UN DIMANCHE D'AUTOMNE (2)



Pour voir l'article n° 1 CLIC ICI.




Lève-toi. Regarde et pointe du doigt dans le lointain de la vallée le fuyard qui vient de voler ton âme. Le voleur remet sa liberté à l'eau de la rivière qu'il ne connait point mais qu'il entend vite dompter pour profiter de son butin cannibale. 
Assieds-toi. Baisse la tête et regarde les fourmis inlassables. Sans âme tu vas rejoindre ce monde sans conscience et sans mémoire.
Couche-toi sur sur la terre poussière toi qui voulait commander au ciel et aux étoiles, dominer le soleil et les hommes. Apprivoise ta nouvelle existence sans rires et sans chagrins, à présent tu es un âne mon ami.




mardi 18 octobre 2011

UN COUPLE EN CANOË SUR LA RIVIERE ARDECHE


Sous le village de Chauzon et en surplomb de Pradons son voisin d'en face je prenais un peu l'air de la rivière Ardèche. L'heure avancée me donnait à douter du passage d'un canoë quand un spécimen accrocha mon regard ; un couple bien synchronisé, expérimenté et pourquoi pas heureux (après tout on peut bien l'imaginer ...) descendait au fil d'un courant plutôt calme. Mais il fallait bien passer ce gué de fin d'été particulièrement sec au risque de laisser le bateau caler sur les galets. Monsieur se mouilla pour remettre l'embarcation au fil de l'eau. Et le couple continua sa balade aquatique sous le soleil déclinant du sud de l'Ardèche. Quand à ma modeste personne, elle s'en fut terminer sa demi-journée sur d'autres bords de la rivière.


* CLIC sur les photos pour voir plus grand.
La rivière Ardèche entre les villages de Chauzon et Pradons.


Une pause avant de négocier le passage délicat.


A l'attaque !!!



Monsieur est galant et se mouille pour pallier le manque d'eau.



Bonne fin de voyage.

lundi 17 octobre 2011

LES SOURIRES DE L'EAU UN DIMANCHE D'AUTOMNE



                    La rivière aux trois ponts


                     Du haut de la côte pelée
                    Je l'aperçus courant, marchant,
                    Sinueuse, dans la vallée,
                    En plein soleil ou se cachant
                    Derrière un arbre, son ombrelle,
                    Ou dans un rideau de mille
                    Et lorsque j'arrivai près d'elle,
                    Sur son gravier elle riait.


Trois ponts, dit-elle, pour un mille
De ce grand chemin poussiéreux !
Les arpenteurs, gent incivile,
Lancèrent des mots furieux,
A me voir toujours dans leurs jambes
Depuis ce n'est que des mamours,
A ma rencontre les yeux flambent,
Tellement plaisent mes détours.
                                                                                                        °°° Pour lire le poème dans sa totalité CLIC ICI


                                        Malgré les notions diverses 
                                        Que m'offrent les temps et les lieux,
                                         A suivre un but rien ne m'exerce    
                                         Excepté le ruisseau boueux.
                                         Il m'exaspère, alors je tâche             
                                         De paver mon lit de cailloux
                                         Afin que demeure sans tache   
                                         Le lac où je me dissous.
            
                                                                     Alphonse BEAUREGARD.



dimanche 16 octobre 2011

LES MOUCHES COLONISENT LE PAYS


Vous avez belle figure de prendre la mouche quand elle vient vrombir et se poser sur votre front dégarni. La fine mouche ne pèse guère, à peine un poids mouche qui contrarie votre sieste en interprétant la mouche du coche. Vite votre chasse-mouche telle une épée de Tolède pour faire mouche, empaler l'animal qui osa vous narguer. 
Quelle mouche avait piqué le pilote du bateau-mouche ? On dira qu'il n'était pas citoyen banal, il n'aimait pas gober les mouches.
En d'autres temps on aurait entendu "les mouches sont entrées dans Paris". Le temps des résistants est terminé vient celui des révolutions.