INSTANTS DANS LES RUELLES D'AUBENAS

 

Les souvenirs au fond des poches, enfouis sous d'innombrables couches de temps perdus qui demandent leur liberté à chaque pause destinée à abreuver la soif inépuisable du buveur d'avenir, se comptent en pièces de monnaie. Celui qui a vendu son temps aux marchands de boissons ; qui écume les ruelles, sous les porches décrépis des jours d'avant, pour chercher une pause qui calmera les vertiges alcoolisés d'une ivresse amicale. Puis soudain les envolées lyriques d'une voie éraillée se répandent sur les trottoirs quand le ciel harassé jette l'eau du ciel sur le sdf dérangé par cet excès de nature sur sa couche sans abris. La liberté se paie cher, goutons la jusqu'à la lie ... Les vins du temps présent ont l'ivresse rassurante.

Photos dans les vieilles rues d'Aubenas le 07.03.2024

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L'EAU, ÉTERNEL PROBLÈME DU MONDE RURAL

 

C'était un temps que plus personne d'existant n'a connu, fin dix-neuvième début vingtième siècle. En ces années, qui sonnèrent pour beaucoup de contrées rurales la fin du manque d'eau consommable subi par les habitants, les villages et les bourgs se dotèrent de fontaines  où coulait enfin l'eau source de vie. Comme ici à Vogüé en sud Ardèche quand le conseil municipal actuel rappelle aux passants un patrimoine vieux de cent ans. Décidément ce sont toujours des histoires d'eau qui se répètent.

Un clin d'oeil à une association bénévole de Vogüé : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/moulin-de-vogue

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Et pendant ce temps coule une rivière ...

ÊTRE OU NE PLUS ÊTRE, SCÈNE VILLAGEOISE, opus 2

 

La vie, la mort sur un même cliché ; un dimanche de printemps quand renaissent les fleurs des bosquets parfumés. A droite de l'image un cycliste encore assez jeune pour braver la solitude d'un jour sans paroles. Sur la gauche une passante vient écrire un dernier message sur le registre de condoléances, à l'attention des proches d'un défunt du village.

La mort se dispute la vie pour chaque parcelle du vivant ; la vie s'accroche en vains palabres pour accompagner la mort à son dernier refuge. Un dernier souvenir partagé se dissipe avec la brume d'un jour nouveau.

A Vogüé le 17 mars 2024.

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VOGÜÉ SANS PAROLES OU LA BEAUTÉ D'UN VILLAGE D'ARDÈCHE opus 1

 

Un site Ardèchois dont la beauté suffit au regard inquisiteur déjà lassé par l'infinie patience de la lumière printanière. Du château souriant à la rivière Ardèche grosse des pluies du mois de mars le paysage chante des sermons hypocrites que reprennent en choeur des tribus de moineaux espiègles.

Photos de Vogüé du 17 mars 2024.

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