Il est des jours sans fanfare qui se lèvent sans bruit et grimpent, vite, au somment de nos rêves, montagnes qui peuplent nos nuits de pleine lune.
Sous le couvert d'un feuillage qui soustrait la voûte céleste aux regards qui divaguent, les sommeils sont musique au chant mélancolique des grillons. Les parfums de la nuit enivrent deux cigales, sur les pins du bosquet, qui se prennent de suffisance, cymbalisent à tout-va et accompagnent les grenouilles d'une mare en cours d'assèchement.
En ces nuits d'été quand l'instinct primitif s'impose à la nature en quête de repères, la vie prend un sens oublié par nos temps protégés. Par les chemins mal tracés dans la lumière des jours apaisés l'homme n'est pas le bienvenu quand tombe la nuit inconnue. Partageons dans les ténèbres ces sentiers en frères réconciliés, unissons ces pauvres destinés qui nous portent sans guide et marchons. Marchons. Nous le faisons si bien ! Un jour nos yeux s'ouvrirons.
La nature est belle toute seule, sans fard.
Photos prises au fil des balades en cet été 2021.
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