Ce matin mon petit doigt m'a dit que je me levais pour accomplir une bonne action, samedi jour de grand marché dans les rues de la vieille ville d'Aubenas et sur la superbe place du chateau toute pimpante.
Bizarre ! que je me disais en serpentant entre les accros à deux pattes des stands du marché forain. Mon petit doigt m'avais-t-il menti ?
Sur les fleurs, les pauvrettes, de plantes à repiquer bien tristes en rangs si serrés, une abeille perdue et solitaire trainait son chagrin. J'ai caressé ses ailes fragiles puis délicatement saisie l'ai posée sur la dos de ma main. Nulle menace, nul dard ne vint piquer ma peau. Nouvelles caresses dorsales, ailes vibrantes l'abeille s'est envolée au dessus du marché, disparue des regards et du mien qui cherchais encore où allait se poser la douce butineuse.
Il m'avait pas raconté une galéjade mon petit doigt. Et même si la portée de cette action chaleureuse ne le fût guère que pour mon intime, invisible et rêveur, j'en ai eu chaud au coeur. Un moment.
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