Dans la poussière d'une risée de mistral, ce vent qui vient du nord, il aperçoit la coccinelle posée sur la croix que dessine un chardon bien banal au milieu de cette garrigue aux couleurs éclatantes. Un marcheur au discours incompris offert avé l'accent du village voisin et où seules les pierres du chemin connaissent les vérités égrenées au fil d'un voyage quotidien sans jamais en changer l'ordonnance. Le grand bâton martèle les pas sans faillir à son rôle de grand protecteur devant le chien errant à l'humeur maussade, celui qui marque chaque jour le passage du triste personnage et annonce aux papillons que le moment est passé de l'innocent au langage sans queue ni tête. Demain sa fable hantera encore les bords de route et les chemins pierreux, la fumée du tabac se mêlera encore à la risée de mistral en route vers la mer au rythme des chaussures éculées d'un homme sans besoins. La vie ne se vit pas de manière uniforme; qui est le plus heureux ?
La misère du monde sur des images d'un pays estival. (01.06.2023).
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