C'était à Aubenas, une rencontre à l'improviste, une rue si tranquille, des trottoirs si bien tracés. Une vilaine alienne y sortait de l'ombre d'un lierre qui poussait feuillu à l'excès; contre la face extérieure d'un mur élevé - protégé en son sommet de verres acérés - qui cache sans aucun doute un bien immobilier, son parc et tout le toutim que le propriétaire tente de camoufler au regard du passant. Comme s'il existait une honte à posséder un bien et jouer avec passion à l'embellir. Cruelle désillusion. Il est même interdit de regarder. Bof, un autre spectacle se proposait, tout simple, à nos yeux.
La pastorale des merles que ma présence indisposait berçait les heures calmes d'après manger.
La belle étrangère, une mante religieuse sans miroir et sans fard, n'en continuait pas moins son chemin entre les feuilles lourdes de la liane aux baies toxiques.
Une parade poétique en chemise verte à la recherche de sa mythique image de cannibale vorace.
Et pour finir, dans les plus sombres recoins de notre imaginaire délirant, chacun voit et interprète à sa manière. Et alors mon ami c'est ainsi que tu m'a dit que tout était simple. Le bel insecte voulait simplement se faire gratter le ventre.
La morale de cette rencontre c'est qu'il n'est nul besoin d'être riche pour se déguiser en pauvre.
Si je te disais que je n'en ai jamais rencontré ...
RépondreSupprimerLes photos sont les plus belles jamais vues de cette bestiole, et je suis avare de compliments en général.
Bonne soirée
Merci pour tes compliments. J'aime tellement ces petites bestioles. A+
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