BONJOUR MON ADJUDANT, A VOS ORDRES MON ADJUDANT ... AU TEMPS DU SERVICE MILITAIRE.

 La conversation matinale dans la cour désertée de la caserne planait à une altitude sidérale quand un adjudant de compagnie croisait un jeune bidasse pas déluré pour un sou. Les mots convenus dans le langage militaire claquaient comme des coup de lanière sur le flanc des chevaux. C'était la joyeuse époque du service militaire quand tout jeune Français de sexe masculin en santé convenable était appelé à remplir ses obligations envers la mère patrie. Que ces temps étaient rudes et sincères en servant l'intégration des nouveaux citoyens venus des lointaines colonies ou souvent trop voisines. Destinés de leur volonté à épouser la nationalité  et vivre sous l'emblème national, le drapeau tricolore de la République Française aux couleurs Bleu Blanc Rouge, ces nouveaux habitants apprenaient lors de ces mois de service les valeurs de la nation, ses lois et ses coutumes. Et surtout les appliquer dans leur vie de nouveau fils de la France.

Alors plus question d'oriflamme de Saint Denis ni de croix de Saint Georges en ces murs parfois lépreux de trop de sang versé. Plus de commandement royal ni de blanc panache. Les couleurs de la France sont devenues celles de la laïcité et de la République à partir d'un jour de juillet 1789 dans les jardins du Palais-Royal.

Insistons si nécessaire pour inciter nos élus à réintroduire à vive allure ce service militaire dont tant de générations ont souhaité la fin . C'était un autre temps qui appelait la Paix ; souhaitons qu'un manque de civisme aujourd'hui, en ce présent qui déborde d'agressivité et de manque de respect pour le voisin, n'en provoque pas de nouveaux conflits.

En attendant une note joyeuse sur ces montages de déchets réchappés de notre civilisation. Et pardon Monsieur l'adjudant. Votre présence n'est due sur cette page qu'au souvenir de ce vieil adjudant chef indulgent parti en retraite durant mon propre service militaire à Libourne en Gironde.

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