Sous la toute pimpante halle couverte, moderne descendante d'ancêtres de tous les siècles depuis les temps obscurs jusqu'à l'incendie de 1906 qui consuma la précédente, les animaux de ferme : vieux bouc jaloux et cornu comme personne entouré de sa cour ; chevaux énervés par les caresses maladroites ; petits cochons roses qui se payent une tranche de pitreries ; bêlants moutons d'un Panurge sud-ardéchois privés de liberté ; veaux issus d'une lignée d'antigaullistes arriérés nés de pas grand temps ; poules ... et j'en oublie dans cette ménagerie écervelée, impatiente ou résignée.
Sur le rupin dallage de la place des stands forains abritent femmes et hommes du monde agricole qui présentent les produits locaux cultivés ou fabriqués dans le secret de méthodes séculaires transmises oralement par les générations précédentes.
Sous l'abri de toile de la radio régionale Monsieur le Maire répond avec humour et bonhomie à un reporter en devenir. Sonorisation au vent, sans défaillance, tout le monde profite des paroles du principal édile de la ville qui tient le haut du pavé.
Et le peuple indigène - confondu et mêlé aux tribus nomades de vacanciers rouges et hilares qui s'enfilent et engouffrent les dégustations gratuites : vins locaux, grillades, confitures, miel, portions de fromage, tout offert gratuitement avec amabilité et force gestes un peu gauches et empruntés-, se prête aux exubérances d'un soir d'été.
UN SITE A VISITER : http://www.aubenas-vals.com/
* A demain pour un festival des animaux de la ferme.
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