C'était hier, premier jour de la nouvelle année à Aubenas dans le sud de l'Ardèche que deux sexagénaires, rares promeneurs en ce début d'après-midi, eurent la surprise de leur vie sous le soleil printanier.
"Le bruit des graviers sur la gauche, un frottement rude et désordonné, celui de corps se frayant un passage en frottant le sol, les souffles rauques et fatigués. Un dernier ahanement. Puis le silence. Un portail d'acier, plaque de métal brute et barbare barre l'horizon. Les yeux se baissent. Sourire, éclat de rire, crise de fou rire ... Grâce soit rendue aux dieux des réjouissances, les têtes encombrées de chapeaux de fête en papier aux couleurs vives !!! Ce ne sont que de simples instruments de travail qui tentaient de quitter leur univers de grisaille en forçant le passage sous le portail de leur geôle. Deux solides brouettes à la roue caoutchoutée et aux segments d'acier renforcés, la noblesse des chantier en somme. Abandonnées depuis plus d'une semaine au triste sort des enfermés dehors ces SDF de la volonté humaine offrent un triste spectacle qui cessera dans quelques jours, à la reprise de l'activité des hommes du batiment."
Un humour qui peut se révéler grinçant rapporté au peuple des sans abris qui couchent involontairement dehors toutes les nuits et toute l'année.
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